n'est pas toujours chose aisée, je l'ai appris à mes dépens, et au dépens de mes nerfs. Ma Puce était invitée hier à un anniversaire déguisé. A peine l'invitation reçue, elle avait décidé d'y aller en princesse. Moi, en gentille maman attentionnée, je lui réponds qu'il n'y a aucun problème, qu'elle ira en princesse puisqu'elle le souhaite. Je comptais sur son coffre de déguisements, reçu l'an dernier, riche en déguisements de fiiiiiiiillllleeeesss, satin rose, strass et brillants à l'appui. Mais mercredi, au moment d'essayer, catastrophe : la robe de princesse était filée sur le buste, le diadème cassé (elle aime se déguiser en princesse, mais a plutôt une âme de pirate !) ... pas de déguisement, et une puce toute triste ... Alors, voilà, j'ai promis de lui faire une robe de princesse pour l'anniversaire de D. J'ai trouvé un patron dans une revue de février spécial "Carnaval", pris mes enfants sous le bras et la direction de Mondial Tissus. Une razzia aux rayons satin, tulle, organza et rubans plus tard, j'étais équipée pour me lancer dans ma première robe de princesse.
Mercredi : impossible de coudre avec les gnômes en folie ...
Jeudi : Puce est à l'école pour la journée, cantine comprise ... Opération recopiage de patron. 3 demi-cercles de 35 à 77 cm de diamètre à réaliser, à genoux sur le parquet. Un bonheur ... Le soir, les enfants couchés, opération coupe. Tout va bien, jusqu'à ce que vers minuit, je m'aperçoive que les rédacteurs de Diana Couture avaient mésestimé largement les besoins en organza. 70 cm, une paille ! Si je les avais eu sous la main, minuit aurait été une fois encore l'heure du crime ...
Vendredi matin : il faut retourner à MT pour moins d'un mètre d'organza. A86 le matin ... J'attends avant de partir, ne connaissant que trop bien les affres de la circulation sur ce périph extérieur, le matin et en fin d'après-midi. Avant de partir, vers 10h, je jette un oeil sur Sytadin (l'ami des parisiens et des banlieusards motorisés) et là, grosse catastrophe : un accident - grave, très grave - coupe la circulation de cette voie essentielle dans mes périgrinations textiles. Panique à bord, appel à TomTom, qui me propose de passer par ... Paris et le périph. L'est pas fou, lui ? Deuxième proposition : la voie sud. Va pour le passage par l'Essonne, puisqu'il faut y aller de toute façon, promesse oblige. Je reviens pour déjeuner sur le pouce, et me lancer dans la couture. Il me reste 24 heures chrono pour faire THE robe de princesse de la puce. C'est à dire : des fronces à tire l'arigot, 9m d'ourlet roulotté sur de l'organza, 4m50 d'ourlet étroit sur du satin ... Heureusement, à quatre heures, la maman d'une copine de Puce me demande si elle veut passer pour goûter. Hosannah, alleluiah ! je lui repasse ma tornade pour une grosse heure. Quand je la récupère, le buste est presque fini. Mais les deux gnômes ensemble, impossible de continuer. Je reprends une fois zhom rentré, pour ne m'arrêter que pour le repas ... Bêti, montage, pénélopage, allers-retours entre la màc et la surjète, la surjète et la màc ... et robe terminée à 1h30 du mat'. Ca donne ça :
Bon, pour une fois, Puce s'est précipitée pour l'essayer, et n'a pas été avare de compliments ... Mes efforts ont été récompensés, et surtout la promesse tenue. Mais ... je ne ferai pas ça tous les jours ...
Pour répondre (avec beaucoup de retard) à celles qui me demandent le patron : il n'est plus en ma possession depuis belle lurette. Inutile donc de me le demander, désolée ...
Et si je faisais une robe tremimi pour me reposer ?